
"Toi, petite, tu es de la dynamite", chantait Serge Gainsbourg, le soleil au zénith. C'est l'été, et les corps gras défilent en bikini sur nos terrasses. Mais, entre huiles solaires, alimentaires et thérapeutiques, laquelle choisir ? Êtes-vous prêt-e-s à revisiter la chanson, où que vous soyez, au bord du lac, en forêt ou montagne ? Allez venez, je vous emmène pour un tour d'horizons de nos lipides, indice de protection 50 assurée!
Les huiles végétales, en aromathérapie, travaillent au service des huiles essentielles. Autrement dit, ce sont de bons, fidèles et loyaux fonctionnaires. On les choisira donc pour leur degré de comédogénicité, leur pénétration et leurs acides gras: oméga 3, 6, 7 et 9. L'association des oméga 7 et 9 optimisera, ainsi, l'hydratation et la pénétration de la peau. Et la combinaison gagnante se décernera à l'huile de Macadamia et de Jojoba! Cependant, ces acides gras, bien qu'importants, ne sont pas les plus essentiels. Lesquels, alors?
On les appelle les AGPI, "acides gras polyinsaturés", et pour les intimes, Oméga 6 et Oméga 3 ! A eux seuls, ils contribuent à la contraction des muscles, à la coagulation du sang, à l'inflammation du corps et à l'activité de nos neurones. Si la vedette Oméga 3 n'est plus à démontrer depuis 1985, elle mérite qu'on lui dédie la chanson avant qu'elle ne perde définitivement sa place sur le podium des pays industrialisés, la Suisse sans exception. Désormais, c'est l'hymne national de l'Oméga 6 que l'on traverse dans les cités. Et ce déséquilibre des chants est un souci pour notre santé. Mais, pourquoi, me demanderez-vous?
On reproche aux Oméga 6 de favoriser les processus de thromboses, d'allergies et d'inflammations, en excès dans notre alimentation par rapport aux Oméga 3. Et de l'excès, parlons-en!, puisque notre podium ne place qu'en cinquième position les bénéfiques Oméga 3. Il y a donc cinq fois plus des premiers que des seconds dans notre corps. La palme de la nutrition humaine va, quant à elle, aux Esquimeaux groénlandais et aux Danois pour leur consommation de poissons gras. Alors, gardons la tête froide et réfléchissons sous le parasol, entre viennoiseries, chips et charcuterie... Ça y est. Trouvé ! Mon objectif de l'été sera de rééquilibrer mes bons gras. Et le vôtre?
Mais, reprenons le refrain. " Sea, Oil and Sun". Vous reprendrez bien un peu d'huile de lin et quelques noix dans votre salade, n'est-ce pas?
Source:
Guesnet Philippe, et al. "Les Rôles Physiologiques Majeurs Exercés Par Les Acides Gras Polyinsaturés (AGPI)." Oléagineux Corps gras Lipides, vol.12, no.5-6, 2005, pp.333-43, https://doi.org/10.1051/ocl.2005.0333.
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